jeudi 26 janvier 2017

L'art-thérapie et le champ social / 1


Article très intéressant sur la question de l’art-thérapie dans le champ social intitulé « Exclusion et médiation en art-thérapie. La violence de l’exclusion (1) ». Cet article a été écrit en 2008 par Martine Colignon, art-thérapeute, Centre d’étude de l’expression, hôpital Sainte-Anne, chargée d’enseignement à Paris V, 126, rue Mouffetard, 75005 Paris. Tél. 06 76 28 30 61.


Colignon Martine, « Exclusion et médiation en art-thérapie. La violence de l'exclusion », Empan, 4/2008 (n° 72), p. 131-136.
URL : http://www.cairn.info/revue-empan-2008-4-page-131.htm
DOI : 10.3917/empa.072.0131



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Présentation de l’article

Mettre en relation exclusion et violence peut paraître redondant : l’exclusion est par définition une violence infligée à la personne, violence insidieuse, souvent silencieuse. L’exclusion peut entraîner de la violence prenant pour cible le corps de l’autre ou le corps du sujet lui-même, en souffrance ; une violence qui lui colle à la peau parfois.
L’art-thérapie vient en place, dans un entre-deux, pour permettre à la douleur d’imprimer sa marque dans la matière, à la colère de se former et de se transformer, au sujet de relater un « effacement social » qui le met en dehors de la vie et qu’il ne peut plus supporter, pour le conduire peu à peu à agir et à retrouver un sentiment d’efficacité sur le monde.
C’est au travers de bribes de parcours de sujets en grande précarité que nous abordons cette relation entre violence et art-thérapie, comme lieu où se séparent et se confondent en même temps art et soin.

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Dans le champ social, l’atelier d’art-thérapie n’a pas encore acquis de visibilité, tant du côté des processus créatifs qu’il permet de mettre en œuvre que de la dimension de prévention qu’il peut assurer, lorsqu’il s’agit d’accompagner des personnes dites « en exclusion ». La voie de l’art peut permettre, par exemple, que la violence ne se retourne plus vers l’autre ou vers la personne elle-même ; de trouver dans le langage artistique sa traduction afin de dégager un possible à former et à formuler. Il s’agit, lorsque les mots ne parlent plus, ou parlent trop et violemment, de trouver le chemin de la mise en forme qui permettra d’alléger une souffrance bien souvent persécutrice et aliénante. L’art peut permettre de se dégager d’une position de victime, trop généralement occupée et inacceptable. De se lancer pour se redécouvrir acteur, se rencontrer capable de bricoler non plus des supports de survie, mais l’amorce d’un changement de position dans le lien social, la plupart du temps distendu par l’exclusion. L’art a besoin d’être vu mais, dans ce contexte, ne cherche pas à démontrer autre chose que sa propension à insuffler l’espoir et le franchissement des obstacles par un décadrage de la douleur et des violences qui s’y rapportent.


Le problème de la violence est à la racine même de l’exclusion



Mariama est malienne. Elle a 18 ans. Elle vient d’arriver en France. Elle ne parle pas un mot de français, apparaît très craintive, en retrait. Son père décide pour elle : elle doit pouvoir travailler dans quelques mois.


Angèle a 53 ans. Elle est au rmi depuis dix ans. À l’âge de 40 ans, un infarctus stoppe sa carrière d’aide-soignante. Elle est en détresse, veut rompre l’isolement dans lequel elle est engluée depuis trop longtemps.


Lise a 45 ans. Ancienne toxicomane, elle est encore suivie par un centre de soins. Elle a connu la rue. Aujourd’hui, elle vit en couple dans un hlm. Elle ne peut sortir de chez elle que très rarement ou accompagnée de son mari. Elle n’a pas de demande d’aide précise.



Moussa est en France depuis trois ans, avec sa femme et son fils de 4 ans. Schizo- phrène, il refuse les soins. Il a vécu de manière très violente une hospitalisation suite à une plainte de ses voisins. Il est agité, souvent dans un délire persécutoire. Par peur d’être de nouveau hospitalisé, il fuit tous les dispositifs d’aide sociale.


Nous pouvons tous égrener ainsi des bribes de parcours de personnes en grande précarité. Nous pouvons aussi tous témoigner de la difficulté à accompagner ces sujets qui dans la situation d’exclusion ont du mal à intégrer un cadre défini. Que ce soit celui d’une assistante sociale, d’un médecin, d’un réfèrent rmi ou encore d’un conseiller en insertion, leur tendance paraît être de vouloir s’en échapper, afin de fuir tout ce qui pourrait leur rappeler qu’ils sont effectivement exclus, sans place.


L’exclusion fait violence. La précarité n’est jamais un choix. Le renoncement à sa place de citoyen et de personne humaine ne l’est pas davantage. Les personnes que je reçois en atelier se sont petit à petit désaffiliées des dispositifs d’accompagnement classique d’aide sociale et professionnelle. Elles ont renoncé à demander de l’aide, que ce soit d’un point de vue médical, psychologique, social ou professionnel.


Cependant, il reste un espoir : celui d’être entendu en tant que personne, de retrouver l’estime de l’autre et de soi, de pouvoir réengager une communication au sein de la grande famille sociale, aussi ténue soit la voix de cette espérance et quels que soient les moyens d’y parvenir. Cela signifie aux yeux de ces personnes : « ne pas être un cas » dans un des champs susnommés ; ne pas être stigmatisées ; ne pas voir leurs problématiques enkystées par des suivis multiples, qui souvent se chevauchent ; ne pas être désignées enfin comme « sujets fous » parce que trop en souffrance. Ce sont des peurs qu’elles expriment et ces peurs sont à prendre au pied de la lettre.


Leur mal-être est violent, pour elles-mêmes et pour les professionnels qui les reçoivent. Cette détresse peut les conduire à prendre des risques, risques participant souvent pour elles d’une seule et possible reconstruction.


À cette place d’art-thérapeute, je reçois cette violence sous forme de détresse, de recroquevillement sur un soi qui ne peut plus se nommer. Il y a l’abandon par l’autre, le semblable, qui génère un gouffre dans lequel ces personnes se sont laissées tomber, faute d’avoir pu être retenues, dans un premier temps par l’entourage proche, puis plus globalement par ce qui fonde l’existence au sein même de la sphère sociale.


Du côté des travailleurs sociaux et des personnes



Les situations d’accompagnement sont de plus en plus nombreuses dans lesquelles dimension psychosociale et troubles psychiques se manifestent. Celles-ci placent le travailleur social dans une zone d’indétermination professionnelle, qui peut aboutir à une impasse dans la relation d’aide et mettre en danger sa confiance en ses compétences professionnelles. Les manifestations de la violence, chez les sujets accompagnés, qui peuvent les atteindre, sont directement attachées au sentiment d’humiliation, d’isolement, de détresse, de la difficulté, voire de l’impossibilité de se construire en tant que sujet, de perte d’identité – éléments liés plus globalement au sentiment d’exclusion de soi.



Une proposition d’insertion peut en effet induire des effets paradoxaux si le projet ne correspond pas à ce que la personne peut engager à ce moment-là. C’est souvent un but jugé hors de portée qui provoque de la souffrance et vient rompre la relation d’aide.



La plupart des personnes que nous accueillons vivent leur statut de Rmiste sur les versants de la dépendance et de l’abandon en même temps. Le suivi social est souvent ressenti comme une humiliation, malgré la prise en compte de cet aspect par leurs référents. À ce titre, les travailleurs sociaux expriment fortement leur désarroi et leur impuissance à aborder la dimension psychique des personnes en souffrance, parfois en crise. Ils se sentent peu outillés et eux-mêmes en souffrance, faute de trouver des solutions adéquates à offrir.



L’échange avec les personnes dites « en exclusion » est généralement problématique, voire paradoxal. Une double demande, urgente et dramatique, peut-être adressée sans que la personne en attende quoi que ce soit : urgence de trouver un emploi (retrouver une place sociale) et demande d’écoute de sa détresse. Pourtant, ces personnes se méfient des structures qui se proposent de leur venir en aide, et particulièrement lorsqu’il s’agit du soin.



Ces manifestations sont le plus souvent des formes d’expression de ce qu’ils ressentent et non pas des symptômes. Elles peuvent cependant faire écran et rendre difficile, voire impossible, la relation d’aide dans un contexte précis.



Les échecs répétés en termes de démarche pointent l’aspect rejetant de toute stratégie, donc rejeté à court terme – pour se préserver.





Les ressentis de la violence



Les ressentis de l’exclusion, lorsqu’ils trouvent à s’exprimer dans l’atelier, passent par une plainte, souvent sourde. Plainte qui touche le corps, le soin au sens large, la santé et ses représentations, le vécu de l’accompagnement, la perception de ses propres blocages ou la non-reconnaissance de ses ressources personnelles.



Le traitement médical, s’il existe, est la plupart du temps jugé trop lourd, voire handicapant ou trop contraignant. L’accompagnement est fréquemment jugé inefficace, les possibilités personnelles inexistantes ou peu accessibles. Parallèlement à cette plainte, se déroule une histoire de vie, faisant émerger des ruptures qui n’ont pas encore trouvé d’espace pour se dire. Ou encore des paradoxes dans lesquels la personne se débat, ayant l’impression qu’il n’y a pas d’issue possible ou qu’elle n’y a pas accès. Par exemple, la précarité ne permet pas le plus souvent de suivre un traitement s’il est directement intriqué aux conditions de vie.



Françoise souffre de diabète. Elle dort avec sa petite fille dans des chambres d’hôtel qu’elle quitte tous les trois jours. Elle doit suivre un régime, mais se nourrit de sandwichs au kebab du coin. Sa condition actuelle et l’énergie qu’elle déploie pour survivre viennent se superposer à des problèmes de santé qu’elle ne peut ignorer, certes, mais qui sont insurmontables au quotidien.



Le temps social et la notion d’espace pour ces personnes se sont petit à petit altérés. L’investissement d’un cadre de suivi social ou professionnel est difficile, souvent en pointillés (rendez-vous manqués, difficulté à se mobiliser, à investir un lieu ou une action d’accompagnement). Le soin, lui, est vécu comme stigmatisant. La dépense d’énergie se concentre sur la survie au quotidien, c’est-à-dire la résolution de problèmes au jour le jour, « faire face », rendant le soin et toute forme de suivi secondaires.



Les rapports sociaux sont en général dominés par la méfiance, l’agressivité, voire la violence. L’orientation, la prescription ou toute forme d’intervention peuvent faire intrusion de manière violente et entraîner une démission, suivie d’une résignation à un sort qui semble immuable.



Enfermés dans une spirale de l’échec, apparaissent alors des sentiments liés à la perte, des problématiques d’ordre identitaire, des idées dépressives, d’abandon, persécutoires, et parfois des délires. Cependant, il faut noter que si l’exclusion est pathogène, le mal-être, qui lui est intimement relié, ne relève pas, le plus souvent, d’une pathologie mentale.




L’expression de la violence




Elle est la plupart du temps sourde et insidieuse. Elle peut éclater à tout moment : par le rire anachronique, par l’agressivité à l’égard des autres ou de l’art-thérapeute ; par l’absence, par les cris et les pleurs, par le délire.



La médiation peut permettre de modifier de façon positive une estime de soi souvent très entamée, sous-tendue par la réactivation d’un désir de changement. Le fait de « prendre livraison » de sa capacité à exprimer, à intéresser les autres, à communiquer sur ce que l’on fait, à accepter de l’aide pour avancer dans sa production peut constituer des garants et des repères pour mesurer et doser des émotions, sans être submergé par elles.



Certaines ruptures encore peuvent avoir été écartées pour ne pas souffrir davantage. Le sujet est capable de s’exclure de lui-même, ce que Jean Furtos(2) nomme le syndrome dauto-exclusion.



Angèle a arrêté de travailler suite à son accident cardiaque. Elle est suivie par une référente rmi depuis plusieurs années. Son traitement très lourd ne lui permet pas de reprendre un emploi à plein temps. C’est pourtant la demande qu’elle nous adresse de manière urgente et dramatique lorsqu’elle vient nous voir. Sa référente n’a pas réussi, peut-être pourrions-nous apporter une solution à son problème.



Dans le cadre d’un groupe de réflexion sur le thème de la santé participative, avec l’Institut Renaudot, a été proposé un travail collectif puis individuel dans lequel Angèle accepte de s’engager. Elle le fait au départ en tant qu’aide-soignante. Elle peint quatre organes désignés comme vitaux. Cela l’amène à reparler de son accident cardiaque. Elle poursuit alors par une bande dessinée, dans laquelle le cerveau dialogue avec le cœur. Elle l’intitulera : Le cœur de la peur. C’est à partir de cette peinture, alors qu’elle a raconté son accident à de nombreux interlocuteurs, qu’elle perçoit la fracture qu’il a produite dans sa vie. Il sera possible ensuite d’envisager avec elle des aménagements réels et symboliques, lui permettant de retrouver une dynamique personnelle levant une partie des enjeux, jusque-là jugés dramatiques.




L’art-thérapie dans ce champ ? 

Si l’atelier n’implique pas dans son cadre un certain nombre de stratégies, c’est qu’il se place du côté d’un construire ensemble.



Peindre ou se frotter à la difficulté de réaliser avec des moyens formels est en soi un travail et une coconstruction de sens. Il permet de dégager des finalités mais on ne sait pas pourquoi. On peut s’y lancer sans préjuger des solutions. Il s’agit de comprendre ensemble ce qui est recherché et par quels moyens ; d’accorder une place importante à ce qui est trouvé, cela au-delà des représentations négatives souvent invoquées. Ce travail passe par des tâtonnements, des transparences et des opacités, des lueurs, des possibles, des inventions qui impliquent la recherche individuelle et qui, par ricochets, élaborent peu à peu un support de rencontre et de surprise.



L’expression artistique favorise l’expression de relations intersubjectives. Elle les rend de nouveau possibles. Se constitue alors une mémoire, au fil du temps, au travers des processus de créativité mis en œuvre, de traces formelles (les réalisations plastiques) et de récits partagés.



Ce travail répond en premier lieu à l’urgence : de sortir de l’isolement ; de faire avec les autres ; de partager à nouveau, de se relier et se réaffilier à un groupe social. Il se construit peu à peu comme nouvel espace de parole et de création qui va rendre présente une nouvelle appartenance. Ce temps-là, pris entre les urgences de vie, ouvre progressivement un avenir potentiel.



L’atelier procure un cadre où quelque chose peut commencer à s’exprimer et s’adresser à l’autre, par l’intermédiaire d’un dessin, d’une peinture que je fais et que je peux montrer sans en appeler à la compréhension, à l’analyse, à la commisération des autres.



Offrant un espace soutenant, il ne propose pas d’objectifs ou de modalités de prise en charge, qui seraient un parangon des dispositifs classiques. Il est un lieu où la personne peut ré-apprivoiser la présence : à elle-même, puis à l’autre. Un espace de reliance, de croisements imaginaires avec soi puis les autres. Un lieu de ressources et de liens entre des morceaux de vie, des ruptures qui peuvent trouver de nouvelles voies pour être nommées et reconnues, sans affrontement frontal et brutal. Une activité encore qui permet de repenser et d’exprimer la colère juste et nécessaire pour se reconstruire.



Travailler avec ces personnes, dans le cadre d’un atelier d’expression, implique donc de s’interroger sur le sens de leurs attentes et de tenter d’y répondre, parfois de manière très décousue, parfois au-delà des objectifs fixés par le cadre d’accompagnement.



Lise ne sort plus de chez elle. Une psychologue, qu’elle a rencontrée deux fois, nous l’adresse. À part le centre de soins où elle va chercher ses médicaments et voir son psychiatre, elle rompt systématiquement avec toute forme de soutien. Une visite à son domicile est organisée pour lui parler de l’atelier. Elle sortira au bout d’une heure, poussée par son mari, qui ne supporte plus de la voir ainsi cloîtrée. Six mois seront consacrés à apprivoiser ses peurs, durant lesquels l’accompagnement physique jouera un rôle essentiel – ne serait-ce pour elle que de marcher et de réapprendre à s’orienter. C’est lors d’une de ces marches qu’elle révélera un épisode douloureux, lançant ainsi un fil entre elle et l’atelier : celui de son journal intime, déchiré par son mari lors d’une dispute conjugale. Renouer avec cette écriture intime à l’écart du foyer et de la famille deviendra son « à (f)faire » au sein de l’atelier.



La présence de Lise restera cependant sporadique. Sa demande ambivalente. La porte sera quelquefois fermée, ou encore Lise en peignoir, effondrée, sera dans l’impossibilité de sortir de l’appartement. Un fil a pu être maintenu entre elle et l’atelier pendant un an, par son évocation constante en tant que lieu vivant à atteindre et en attente de sa venue.



C’est à partir des liens qui se tissent qu’il peut être envisagé de nouveau mais différemment, avec la personne, si elle le souhaite, l’engagement d’une relation ailleurs, sur un lieu de soins, un lieu d’insertion sociale ou professionnelle. Un travail en partenariat et en collaboration étroite avec les associations et les structures de soin doit permettre de limiter les suivis et de proposer une orientation plus en adéquation avec la demande, si elle existe, et le parcours de la personne.



Avant cette orientation, un travail dit de « bas seuil » est nécessaire. L’atelier d’art-thérapie peut se constituer dans ce champ d’intervention, comme un entre-deux permettant de repenser et d’accepter de recevoir de l’aide, avant même de s’engager dans un dispositif de suivi.



L’exclusion peut rendre invisible, non pas par choix mais par nécessité, pour survivre. Elle peut être autorisée ainsi à exister en douce. Face à cela, des passerelles sont à construire pour permettre à ces femmes et à ces hommes de rejoindre des lieux où ils se sentent attendus et en sécurité. Toutefois, pour y venir, il est parfois nécessaire de reconstruire avec elles, avec eux, des repères identifiables qui leur soient accessibles. Cela nécessite une série d’étapes de mise en relation de leur environnement vers celui de l’atelier – ce qui peut être bouleversant au vrai sens du terme. L’atelier se constitue alors comme une communauté passagère qui leur ressemble mais qui ne les place pas en marge.



Les difficultés de mobilisation de ces sujets, souvent invoquées, posent les questions suivantes : « Pour quoi ? À dessein de quoi ? » L’atelier n’y donne pas de réponse tangible mais par le biais de l’expression les déplie et les relance. Il s’agit de rejoindre son désir, au-delà des besoins, qui font le plus souvent pression de manière urgente et dramatique, et d’envisager de nouveau un avenir potentiel. La relation d’aide peut alors redevenir supportable, si notre action vise en premier lieu à réassurer le lien d’humanité indispensable à la sortie de l’exclusion.



Cette action ne s’invite pas dans le champ du soin proprement dit mais tend vers lui. Il ne s’agit pas de soigner la personne mais de prendre soin d’elle jusqu’à ce qu’elle puisse prendre le relais.



Cependant, pour accepter de l’aide, il faut avoir retrouvé suffisamment d’estime de soi, et d’estime de « ses frères humains », qui de nouveau vous reconnaissent et vous accordent une place parmi eux, comme le dit justement Jean Maisondieu (3).



Notes

(1) Communication dans le cadre des journées internationales SIPE/Puzzle. Lille, 7 et 8 décembre 2007.

(2) J. Furtos, « Épistémologie de la clinique psychosociale, la scène sociale et la place des psys », Pratiques en santé mentale, n° 1, 2000.

(3) J. Maisondieu, La fabrique des exclus, Paris, Bayard, 1997.

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